Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane

2017

Les plages d’Awala-Yalimapo ont la particularité d’être actuellement en phase d’envasement. En 2016, la mangrove s’est développée et le banc de vase a continué à se déplacer vers l’ouest. Ceci se traduit par une accrétion et avancée du trait de côte.

Proche de l’estuaire du Maroni, le phénomène se traduit par une forte variabilité du stock sédimentaire et du trait de côte. Ces évolutions sédimentaires se sont principalement déroulées au cours de la saison des pluies.

Dictée par ces différents facteurs, l’évolution morphologique de la zone est hétérogène.

 

De nombreuses données sont également accessibles pour ce secteur via DYNALIT.

Plage d’Awala-Yalimapo, décembre 2016

2018

2019

La plage des Hattes est située sur la commune d’Awala-Yalimapo, village amérindien regroupant la communauté des Kali’na. Ce lieu concentre de forts enjeux environnementaux, patrimoniaux et touristiques. La plage est un site de nidification majeur pour deux espèces de tortues marines sur les sept recensées à travers le monde : la Tortue luth et la Tortue verte. Afin de préserver sa faune et sa flore, la Réserve de l’Amana, a été créée à l’est, sur une partie du territoire de la commune.


La plage des Hattes est orientée est-ouest. Longue d’environ 2 km, elle s’étend de la pointe Vigie à l’ouest, jusqu’à l’auberge de jeunesse « Village de Simili » à l’est. Elle est une des rares plages estuariennes de Guyane localisée au niveau de l’embouchure du Maroni. Ce fleuve, situé à l’extrémité ouest de la Guyane, matérialise la frontière avec le Suriname.


Depuis 2017, un banc de vase est installé sur l’extrémité est de la plage protégeant des phénomènes d’érosion la plage située en arrière. D’après les analyses des données cartographiques anciennes, il semblerait qu’aucun banc de vase n’ait colonisé l’ensemble de la plage par le passé. Le fleuve par son débit joue le rôle de « chasse hydraulique », remettant l’ensemble des sédiments en suspension et les transportant vers le large. De plus, à l’autre extrémité de la plage proche de la pointe Vigie, un banc de sable intertidal partant de la plage vers le large fluctue sous l’action du flot et du jusant. L’évolution géomorphologique dépend donc de plusieurs facteurs : le fleuve Maroni, les houles, la marée et la présence du banc de vase (Illustration).

Positionnement des différents profils suivis dans le cadre de l’ODYC, l’image satellite de l’encart est une image Sentinel 2 datée du 27 octobre 2018 prise à marée basse.