A Kourou, trois secteurs littoraux se distinguent : la plage de l’hôtel des Roches, la plage de la Cocoteraie et la plage du CSG (Centre Spatial Guyanais). Six profils permettent de suivre l’ensemble du littoral.
En 2017, le littoral de l’hôtel des Roches a été très marqué par la saisonnalité. Malgré une érosion à l’est de cette plage, il y a eu un rééquilibrage de la position du trait de côte au fil du temps. À la plage de la Cocoteraie, une accrétion est venue déposée des sédiments aux deux extrémités de la plage et une érosion à grignoter le centre, au niveau de la cité des 205 et du quartier de l’anse. La plage du CSG quant à elle, est maintenue à l’état naturel et est intégrée dans le secteur de la plage de la Cocoteraie.
Le littoral de Kourou est actuellement recouvert de vase sur l’ensemble des fonds subtidaux proches de la côte. Les profils bathymétriques montrent des fonds relativement plats sur une distance d’un kilomètre.
Il est essentiel d’être vigilant sur ce site car le littoral a été fragilisé par une période d’inter-banc particulièrement vigoureuse.
La plage de l’hôtel des Roches est une plage de poche longue d’environ 350 mètres. Deux profils permettent de suivre l’évolution de ce secteur.
Entre 2016 et 2017, la plage des Roches a connu des variations saisonnières. Le trait de côte a avancé entre octobre 2016 et février 2017 puis il a reculé sur l’ensemble du secteur jusqu’en novembre 2017.
Cette plage de poche, de par sa petite taille et sa position sur la rive ouest de l’estuaire du fleuve Kourou, est très sensible au changement des conditions hydrodynamiques. A l’ouest, le profil topo-bathymétrique montre une érosion et inversement à l’est.
Les levées dits de “haute résolution” réalisés dans ce secteur montre une érosion globale à l’échelle de la plage.
Évolution de la position du trait de côte sur la plage de l’hôtel des Roches entre 2016 et 2017 (Kourou)
La grande plage de Kourou s’étend de la pointe Charlotte jusqu’à la pointe Pollux. Cette cellule, longue d’environ 5,50 km, est longée par une occupation du sol variée. À la pointe Pollux, l’urbanisation est très présente. Au nord-ouest, sur le littoral appartenant au Centre Spatial Guyanais (CSG), le littoral est laissé à l’état naturel. Ce sont 3 km de plage qui sont suivis dans le cadre des activités de l’Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane. Quatre profils permettent de suivre l’évolution de ce littoral sensible.
En 2017, les deux extrémités du secteur suivi ont montré des avancées du trait de côte avec pour maximales 25 mètres au CSG. Au centre, du centre hippique au village amérindien, le trait de côte est fixé par un cordon sableux. Il est donc resté stable sur la période étudié. Face à la cité des 205, le recul a été constant atteignant -9 mètres entre 2016 et 2017.
Les profils topo-bathymétriques montrent une forte érosion au centre (village amérindien jusqu’au quartier de l’anse) et un gradient moins intense sur les extrémités.
Les levés hautes résolutions menés dans ce secteur confirment les données décrites précédemment.
Évolution de la position du trait de côte sur le littoral de Kourou entre 2016 et 2017
A Kourou, trois secteurs littoraux se distinguent : la plage de l’hôtel des Roches, la plage de la Cocoteraie et la plage du CSG (Centre Spatial Guyanais). Six profils permettent de suivre l’ensemble du littoral.
La plage de l’hôtel des Roches est une plage de poche longue d’environ 350 mètres. Deux profils permettent de suivre l’évolution de ce secteur.
La grande plage de Kourou s’étend de la pointe Charlotte jusqu’à la pointe Pollux. Cette cellule, longue d’environ 5,50 km, est longée par une occupation du sol variée. À la pointe Pollux, l’urbanisation est très présente. Au nord-ouest, sur le littoral appartenant au Centre Spatial Guyanais (CSG), le littoral est laissé à l’état naturel. Ce sont 3 km de plage qui sont suivis dans le cadre des activités de l’Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane. Quatre profils permettent de suivre l’évolution de ce littoral sensible.
A Kourou, trois secteurs littoraux se distinguent : la plage de l’hôtel des Roches, la plage de la Cocoteraie et la plage du CSG (Centre Spatial Guyanais). Six profils permettent de suivre l’ensemble du littoral.
Évolution générale 2019
Entre octobre 2018 et novembre 2019, le trait de côte de Kourou recule. Ce retrait oscille entre -5 m et -10 m sur l’ensemble des plages de Kourou. L’installation des différents ouvrages de défense, berlinoises et big bags ont fixé le trait de côte à leur niveau, mais de part et d’autre de ces ouvrages le trait de côte recule avec un maximum atteint à -7 m à l’extrémité est d’une des berlinoises.
La plage de l’Hôtel des roches est une plage de poche délimitée par deux promontoires rocheux. Longue de 350 m, elle est située à proximité de l’embouchure du fleuve Kourou. Son arrière-plage est fortement urbanisée avec la présence d’un hôtel sur sa partie est et d’un bar sur sa partie ouest. En 2011, un enrochement a été mis en place en face de l’hôtel. Plus récemment suite aux différentes tempêtes de 2016 et 2017, des gravats ont été positionnés pour fixer la position du trait de côte à l’ouest de la plage en face du bar. Au large de la plage de l’Hôtel des roches, plusieurs embarcations (navettes entre les îles du Salut et Kourou, portes-containers…) circulent au sein d’un chenal, dragué régulièrement par le grand port maritime. Deux profils permettent de suivre l’évolution de ce secteur.
Évolution en 2019
Au niveau de l’anse de l’Hôtel des roches, entre 2018 et 2019, un engraissement de +40 cm est observé sur le proche côtier de la plage. A contrario sur la partie émergée du site la tendance est à l’érosion avec par exemple -1,6 m d’érosion au niveau du talus d’érosion de K1 (profil K1 de l’Illustration). À l’ouest de l’anse de l’hôtel, suite aux coups de mer de 2017, le trait de côte a été stabilisé par le dépôt de gravats sur le haut de plage. Le haut de plage du profil K2 est donc resté stable entre novembre 2018 et novembre 2019. Au pieds des enrochements, l’estran enregistre une légère accrétion (+60 cm) (profil K2 de l’Illustration).
Les résultats du différentiel entre le MNT de février 2018 et juin 2019 au niveau de l’Hôtel des Roches montrent une érosion sur la partie est de la plage et une accrétion sur la partie ouest. La dérive littorale du secteur dirigée d’est en ouest explique ce déplacement sédimentaire.
Il est à noter que le bilan global du volume de sable entre février 2018 et juin 2019 est de l’ordre de – 516 m3 pour une marge d’erreur sur cette zone de 30 m3. Les mouvements sédimentaires sont donc à la fois parallèles à la côte (long-shore) mais également perpendiculaire (cross-shore), ce qui expliquerait un départ de sable du système vers le large.
Le secteur de la Cocoteraie qui comporte la plage Pim-Poum de la pointe Castor à la pointe Pollux, longue d’environ 200 m, et la plage de la Cocoteraie qui s’étend de la pointe Pollux à l’est jusqu’à la fin de l’avenue de l’Anse à l’ouest. L’arrière-plage est très urbanisée avec la concentration des enjeux majoritairement au niveau de la Cité des 205 et de l’avenue de l’Anse (Illustration 56). Ce secteur est sujet aux phénomènes d’érosion et a fait l’objet de plusieurs expertises du BRGM réalisées dans le cadre de l’ODyC. La plus récente concerne les impacts érosifs apparus début 2018 (Longueville, 2018). Elle met en évidence un recul généralisé sur l’ensemble de la plage d’environ -2 m.
Évolution en 2019
Sur la plage de la Cocoteraie, le proche côtier du profil K3 reste stable entre octobre 2018 et novembre 2019. Néanmoins le haut de plage enregistre un recul de -5 m et abaissement d’environ -50 cm entre octobre 2018 et avril 2019. Ce recul de manière similaire à la plage de Sablance est expliqué par les coups de mer de mars 2019 qui ont touché l’ensemble du littoral guyanais. Toutefois sur ce secteur la plage n’a pas connu de retour de la position du trait de côte avant les coups de mer, entre avril 2019 et octobre 2019 comme en témoigne la stabilité du profil. Mise à part l’extrémité ouest de la plage de la Cocoteraie caractérisé par le profil K3, la plage a évolué de manière similaire sur l’ensemble de son linéaire. Les profils K4 à K6 montrent une certaine résilience de la plage suite aux phénomènes d’érosion de mars 2019, avec un retour quasiment à la position d’octobre 2018 des profils topographiques K4 à K6. Le recul global du trait de côte se traduit par un recul des micro falaises d’érosion et non comme un départ massif en sédiment. À noter sur le profil K6, l’accrétion avec une augmentation d’environ +30 cm du profil au niveau de la berme. Le proche côtier sur l’ensemble de la plage a continué de s’envaser avec une diminution de la profondeur variant de 0,20 à 0,40 m.
Plages de la Cocoteraie et du CSG :
En fonctions des observations, le linéaire des plages de la Cocoteraie et du CSG peut être partagé en plusieurs tronçons. L’ensemble des évolutions détaillées ci-après se situent entre février 2018 et juin 2019 :
– secteur 1 : s’étendant de la pointe Castor à l’exutoire des eaux pluviales (encart C de l’Illustration ci-après), présente une évolution similaire à celle de l’hôtel des roches avec une érosion sur la partie est et une accrétion sur la partie ouest. Ce secteur est en érosion d’environ 2 000 m3 ;
– secteur 2 : s’étendant de l’exutoire au promontoire rocheux à proximité du profil K4 : les deux affleurements rocheux situés à la limite intertidale, se comportent comme des brise- lames avec l’apparition d’un tombolo à l’arrière et des marques d’accrétion sur le haut de plage dans le prolongement des roches (extrémité sud-est de l’encart B de l’Illustration ci-dessous) ;
– secteur 3 : situé entre les roches affleurantes et la limite de la zone urbanisée. Cette zone est en érosion avec un départ de plus de -3 500 m3 de sédiments (bloc 2 du Tableau 3). L’érosion est concentrée au niveau de l’estran, étant donné que le haut de plage est entretenu par des apports massif en sable. Plus l’on s’éloigne vers l’ouest plus le haut de plage est en accrétion (encart B de l’Illustration ci-dessous). Cette observation s’explique par l’apport en sable lors des confortements du merlon et de l’action de la dérive littorale ;
– secteur 4 : de la limite de la zone urbanisée jusqu’à l’extrémité ouest. Ce secteur est en accrétion d’environ +5 700 m3. Néanmoins, une érosion généralisée de l’estran est observée (encart A de l’Illustration ci-dessous) avec une accrétion au niveau de la berme comme en témoigne le profil K6. Il est à noter l’impact des prélèvements en sable pour l’entretien du merlon. Initialement le sable devait être prélever sur le haut de plage et sur 30 cm d’épaisseur. Mais les observations sur le terrain et les MNT indiquent des prélèvements effectués principalement sur 50 cm d’épaisseur (encart A de l’Illustration ci-dessous).