Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane

Morphodynamique à l’embouchure du Maroni : implication des transferts sableux dans le contexte de l’arrivée d’un banc de vase et la modification des écosystèmes associés.

 

Résumé du projet : Le caractère unique de migration de banc de vase sur le littoral de la Guyane Française, fait que les transits sédimentaires et les interactions fleuve-littoral sont encore méconnus. La plage des Hattes, sur laquelle se situe le village d’Awala-Yalimapo et qui est un site de prédilection pour la ponte des tortues marines, vient de voir s’installer un banc de vase face à elle. Ce secteur a donc la particularité d’être à l’embouchure d’un fleuve à fort débit et d’avoir la présence d’un banc de vase. Le projet se propose d’étudier le fonctionnement hydro-morpho-sédimentaire de cette plage, afin de comprendre et prévoir son évolution et l’adaptation des tortues marines face à la mutation de leur site de ponte.

Projet porté par : François Longueville (BRGM Guyane), Geoffrey Aertgeerts (BRGM Guyane) et Antoine Gardel (CNRS Guyane)


Morphomar16
Banc de vase s’installant sur le littoral d’Awala-Yalimapo, octobre 2016

Dans le cadre de la Pépinière Interdisciplinaire de Guyane, le projet Morphomar 2016 a été lauréat. Ce projet a permis de rassembler quatre structures de recherche (dont trois sont localisées en Guyane), soit une dizaine de chercheurs et de nombreux autres partenaires.

Le projet Morphomar étudie la morpho-dynamique sédimentaire dans l’estuaire du Maroni et son influence sur la plage des Hattes.

Une campagne d’acquisition de mesures par des techniques d’imagerie acoustique, de sismique et de bathymétrie a été réalisée en octobre 2016.  Situées à l’estuaire du Maroni, au large de la plage des Hattes, cette campagne s’est déroulée dans les eaux territoriales françaises et surinamiennes.

Le projet a été associée à un séminaire scientifique autour de la démarche de modélisation des courants hydro-sédimentaires du littoral guyanais.

Ces recherches ont permis de valider les techniques utilisées, en révélant la présence de nombreuses figures sédimentaires (rides et mégarides) dans l’estuaire. Des mesures sismiques réalisées sur le fleuve, en aval de Saint-Laurent du Maroni, ont de leur côté permis d’obtenir des images de haute résolution des masses sédimentaires superficielles et d’étudier leur structure interne.

Les données acquises apportent également des informations sur la complexité courantologique dans le secteur étudié, et permettent de mieux en comprendre la dynamique hydro-sédimentaire.La version 2017 du projet Morphomar devrait d’avantage s’accès sur l’étude de l’influence de la dynamique sur le comportement des tortues marines dans la zone estuarienne.

Source : www.guyane.cnrs.fr