Le trait de côte se définit comme étant la limite entre le haut de plage et l’arrière-plage. Cette limite peut être matérialisée par : le pied de la micro-falaise si un front d’érosion est présent ; le pied de l’aménagement si un ouvrage est présent ; la limite de végétation et/ou la limite de laisse de mer. La fréquence d’acquisition prévue dans le cadre de l’Observatoire de la Dynamique Côtière est de type annuel, vers le mois d’octobre (saison sèche). L’ensemble de données actuellement recensé comprend les levées de 2014 à 2023.
Méthode d’acquisition : Les levés topographiques regroupent les levés de profils prédéfinis et de la position du trait de côte. Les suivis des profils ont lieu 2 fois par an, en saison des pluies (mars/avril/mai) et en saison sèche (septembre/octobre/novembre) tandis que les levés de la position du trait de côte, ont lieu 1 fois par an, à la fin de la saison sèche..
Les mesures topographiques sont effectuées à l’aide d’un DGPS (Differential Global Positioning System) pour les sites de l’Observatoire. Autrement, d’autres traits de côte peuvent être créés via photo-interprétation d’images satellitaires en vraies couleurs..
Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) est une représentation numérique en 2.5D de la surface topographique d’un terrain, c’est-à-dire du sol nu, sans la végétation, les bâtiments ni les infrastructures. Il est généralement constitué d’une grille de points altimétriques (ou maillage) où chaque point est associé à une valeur d’altitude.
Le MNT est un outil fondamental en géomatique et en aménagement du territoire. Il permet d’analyser la topographie d’une zone pour de multiples usages : modélisation hydraulique, études d’érosion, prévisions d’inondations, calcul de pentes et d’expositions, ou encore visualisations 3D. En zone côtière ou fluviale, il est également utilisé pour comprendre la dynamique des bassins versants et modéliser les interactions entre terre et mer.
Une orthophotographie est une image aérienne ou satellite corrigée géométriquement pour éliminer les distorsions dues à la perspective, à la topographie et à l’inclinaison du capteur. Contrairement à une photographie classique, chaque pixel d’une orthophoto est positionné avec précision en coordonnées géographiques, ce qui lui donne les mêmes propriétés qu’une carte.
Les orthophotographies permettent d’observer le territoire avec un haut niveau de détail et une précision métrique ou centimétrique, ce qui en fait un support essentiel pour la cartographie, le suivi de l’évolution du littoral ou l’analyse de l’occupation du sol. Elles sont utilisées dans les SIG (Systèmes d’Information Géographique) comme fond de carte fiable pour superposer d’autres données géographiques.
La limite de position d’un banc de vase correspond à la frontière externe d’un dépôt de sédiments fins (vase) en milieu côtier. Elle est définie, dans le cas des côtes de Guyane, par la limite d’amortissement des vagues, c’est-à-dire la zone à partir de laquelle l’énergie des vagues diminue de manière significative à cause de la présence du banc de vase.
Cette limite peut être détectée à partir d’images satellites grâce à des variations visibles de la texture de la surface marine. Son suivi dans le temps permet de mesurer la migration des bancs de vase le long du littoral guyanais. En surveillant ces déplacements, on peut calculer leur vitesse de déplacement et mieux comprendre les dynamiques sédimentaires de la région. Ces données sont cruciales pour la gestion du littoral, la planification portuaire, ou encore la prévention des impacts sur les écosystèmes côtiers et les infrastructures humaines.