Suivi 2017

4 sites
suivis

01.

Les plages de l’île de Cayenne

Au total, quatorze profils permettent de suivre le littoral de la Presqu’île de Cayenne, répartis entre 3 secteurs : l’anse de Rémire, de Montjoly (Rémire-Montjoly) et de Montabo (Cayenne). Ces données ont été enrichies en 2017, par le survol drone des petites anses de Cayenne : anse Hopital, Nadau, Méret et Chaton.

Sur les plages de la presqu’île de Cayenne, un banc de vase subtidal est présent dans les trois anses. Les transits sableux ont eu lieu préférentiellement au cours de la saison sèche, sous l’effet de la dérive littorale. Ce schéma de retour à l’équilibre, avec un déplacement des sédiments d’est en ouest, a déjà été observé et décrit dans les cycles de rotation de plage. Tout comme en 2016, des suivis au sonar à balayage latéral ont permis d’identifier la nature des fonds.

Sur la commune de Rémire-Montjoly, l’anse de Rémire connait des variations dans la position de son trait de côte avec des successions d’avancée et de recul de manière localisée. En 2017, l’anse de Montjoly a connu une accrétion au nord-ouest et une érosion au sud-est de la plage. Depuis la fin d’année, cette plage possède également, 4 boudins “Stabiplages” comme solution douce à l’érosion. À Cayenne, l’anse de Montabo est resté relativement stable.

Plage de Bourda, Île de Cayenne, décembre 2016

Plage de Bourda, Île de Cayenne, décembre 2016

L’anse de Montabo

Longue d’ 1,5 km, l’anse de Montabo est une plage de poche délimitée par les monts Bourda et Montabo. Trois profils permettent de suivre l’évolution de la plage.

Entre 2016 et 2017, le secteur le plus au sud-est enregistre un recul de 3 mètres alors que la partie au nord-ouest connait une avancée maximale de 5 mètres. Sur le reste du secteur, le trait de côte a relativement peu varié.

Les profils topo-bathymétriques montrent un affaissement d’environ 0,50 mètre de l’estran et le développement d’un talus d’érosion.

Cependant en mer, la profondeur a diminué dû aux dépôts de vase sur les fonds.

 

Évolution de la position du trait de côte de l’anse de Montabo entre 2016 et 2017 (Cayenne)

 

L’anse de Montjoly

L’anse de Montjoly mesure environ 3,6 km. C’est la plus grande anse de la Presqu’île de Cayenne. Située entre les monts Bourda et Ravel, cette plage est fortement urbanisée au sud-est. Six profils permettaient de suivre l’évolution de cette anse, qui est l’une des plus étudiée. Désormais, un septième profil permet également de suivre l’impact des “Stabiplages”.

Entre 2016 et 2017, la plage de Montjoly a connu une fluctuation d’avancées et de reculs localisés du trait de côte. Il est à noter cependant la forte érosion sur l’extrémité sud-est, d’environ 36 mètres.

Les profils topo-bathymétriques sont en adéquation avec le suivi du trait de côte. À l’est, il y a un abaissement de la topographie et la bathymétrie. En allant vers l’ouest, les profils ont connu une accrétion au niveau de leur bas de plage.

 

Évolution de la position du trait de côte de l’anse de Montjoly entre 2016 et 2017 (Rémire)

Anse de Montabo

L’anse de Rémire

L’anse de Rémire est longue d’environ 3 km. C’est l’anse la plus urbanisée de la Presqu’île et l’on y retrouve de nombreux ouvrages de protection contre la mer. La plage est suivi via quatre profils topo-bathymétriques.

Le trait de côte ne montre pas une évolution marquée dans le secteur orienté nord-sud (à l’ouest). Sur la partie est, la position du trait de côte a évolué de façon similaire dans chaque anse (encadré 3 et 4) : un recul du trait de côte sur la partie est (entre 11 et 16 mètres) et une avancée sur la partie ouest (environ 20 mètres).

En 2017, le banc de vase toujours présent indique des profils topo-bathymétriques en accrétion, de manière généralisée.

 

Évolution de la position du trait de côte de l’anse de Rémire entre 2016 et 2017 (Rémire)

Anse de Montabo

Anse de Montjoly

Anse de Rémire

Plage de l'anse des Roches, Kourou, juillet 2015

Littoral de Kourou, Kourou, juillet 2015

02.

Les plages de Kourou

A Kourou, trois secteurs littoraux se distinguent : la plage de l’hôtel des Roches, la plage de la Cocoteraie et la plage du CSG (Centre Spatial Guyanais). Six profils permettent de suivre l’ensemble du littoral.

En 2017, le littoral de l’hôtel des Roches a été très marqué par la saisonnalité. Malgré une érosion à l’est de cette plage, il y a eu un rééquilibrage de la position du trait de côte au fil du temps. À la plage de la Cocoteraie, une accrétion est venue déposée des sédiments aux deux extrémités de la plage et une érosion à grignoter le centre, au niveau de la cité des 205 et du quartier de l’anse. La plage du CSG quant à elle, est maintenue à l’état naturel et est intégrée dans le secteur de la plage de la Cocoteraie.

Le littoral de Kourou est actuellement recouvert de vase sur l’ensemble des fonds subtidaux proches de la côte. Les profils bathymétriques montrent des fonds relativement plats sur une distance d’un kilomètre.

Il est essentiel d’être vigilant sur ce site car le littoral a été fragilisé par une période d’inter-banc particulièrement vigoureuse.

Plage des Roches

La plage de l’hôtel des Roches est une plage de poche longue d’environ 350 mètres. Deux profils permettent de suivre l’évolution de ce secteur.

Entre 2016 et 2017, la plage des Roches a connu des variations saisonnières. Le trait de côte a avancé entre octobre 2016 et février 2017 puis il a reculé sur l’ensemble du secteur jusqu’en novembre 2017.

Cette plage de poche, de par sa petite taille et sa position sur la rive ouest de l’estuaire du fleuve Kourou, est très sensible au changement des conditions hydrodynamiques. A l’ouest, le profil topo-bathymétrique montre une érosion et inversement à l’est.

Les levées dits de “haute résolution” réalisés dans ce secteur montre une érosion globale à l’échelle de la plage.

Évolution de la position du trait de côte sur la plage de l’hôtel des Roches entre 2016 et 2017 (Kourou)

Plage de la Cocoteraie

La grande plage de Kourou s’étend de la pointe Charlotte jusqu’à la pointe Pollux. Cette cellule, longue d’environ 5,50 km, est longée par une occupation du sol variée. À la pointe Pollux, l’urbanisation est très présente. Au nord-ouest, sur le littoral appartenant au Centre Spatial Guyanais (CSG), le littoral est laissé à l’état naturel. Ce sont 3 km de plage qui sont suivis dans le cadre des activités de l’Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane. Quatre profils permettent de suivre l’évolution de ce littoral sensible.

En 2017, les deux extrémités du secteur suivi ont montré des avancées du trait de côte avec pour maximales 25 mètres au CSG. Au centre, du centre hippique au village amérindien, le trait de côte est fixé par un cordon sableux. Il est donc resté stable sur la période étudié. Face à la cité des 205, le recul a été constant atteignant -9 mètres entre 2016 et 2017.

Les profils topo-bathymétriques montrent une forte érosion au centre (village amérindien jusqu’au quartier de l’anse) et un gradient moins intense sur les extrémités.

Les levés hautes résolutions menés dans ce secteur confirment les données décrites précédemment.

Évolution de la position du trait de côte sur le littoral de Kourou entre 2016 et 2017

03.

Les plages d’Awala-Yalimapo

Les plages d’Awala-Yalimapo ont la particularité d’être actuellement en phase d’envasement. En 2016, la mangrove s’est développée et le banc de vase a continué à se déplacer vers l’ouest. Ceci se traduit par une accrétion et avancée du trait de côte.

Proche de l’estuaire du Maroni, le phénomène se traduit par une forte variabilité du stock sédimentaire et du trait de côte. Ces évolutions sédimentaires se sont principalement déroulées au cours de la saison des pluies.

Dictée par ces différents facteurs, l’évolution morphologique de la zone est hétérogène.

De nombreuses données sont également accessibles pour ce secteur via DYNALIT.

Plage d'Awala-Yalimapo, décembre 2016

Plage d’Awala-Yalimapo, décembre 2016

Plage des Hattes

La zone d’étude suivie par l’Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane dans le secteur d’Awala-Yalimapo s’étend du village de Simili à l’est jusqu’à la pointe des Hattes à l’ouest. Longue d’environ 2,50 km, cette plage est faiblement urbanisée. Son fonctionnement encore peu connu, fait l’objet de nombreux programme de recherche. Trois profils topo-bathymétriques permettent le suivi de ce secteur.

L’évolution de la position du trait de côte entre 2016 et 2017 montre une différence entre la partie est de la plage où une vasière est installée et la partie ouest subissant les effets de l’estuaire du Maroni.

À l’est, le dépôt de la vase engendre une légère accrétion du profil topo-bathymétrique. Au centre de la zone d’étude, le recul du trait de côte s’est accompagné d’un abaissement du haut de plage.

Évolution du trait de côte sur la plage des Hattes entre 2016 et 2017

Littoral de Macouria, Macouria, août 2017

04.

Les plages de Macouria

À partir de 2018, la plage de Macouria sera suivie dans le cadre des activités de l’Observatoire de la Dynamique Côtière de Guyane.

Plage de Macouria

Information à venir en 2019.