Vous avez dit “points géodésiques” ?

Vous avez dit “points géodésiques” ?
Par ODyC dans Actualités Publié 8 février 2019 0 Commentaires

Qu’est-ce que c’est ?

Un point géodésique est “un point matérialisé dont les coordonnées (bidimensionnelles ou tridimensionnelles suivant le type de point) sont connues avec précision” (IGN, 2012). On distingue les points géodésiques suivants :

(1) Les repères géodésiques, scellés au sol dans un élément immobile et stable (roche, réservoir, etc.). Ils sont généralement compris entre 12 et 25 mm. Au centre de leur tête est gravé un point dont on connaît les coordonnées exactes (latitude, longitude et altitude). Il existe des repères à tête hémisphérique et triangulaire (figure 1).

(2) Les bornes géodésiques, implantées hors sol, sont construites en granit pour la plupart, mais il en existe également en béton et en polyester-béton. C’est la croix gravée en haut de la face supérieure qui indique les coordonnées de la borne (figure 1).

(3) Enfin, les points géodésiques peuvent être situés en hauteur. Ils sont généralement implantés sur des clochers, pylônes ou antennes pérennes. On trouve également des repères géodésiques en laiton implantés sur des points hauts, comme des châteaux d’eau.

Figure 1 – A gauche, repère géodésique à tête triangulaire – A droite, borne géodésique (IGN, 2012)

 

A quoi ça sert ?

Dans le cadre des suivis de l’ODyC, des profils topographiques ont été définis selon des axes transversaux au rivage sur l’ensemble des secteurs d’intérêt du littoral étudié. Ces profils dits “profils de référence” permettent de suivre l’évolution du cordon sableux, du haut de plage et de l’estran en effectuant des mesures récurrentes à chaque campagne (De la Torre, 2015). Les profils de référence sont levés à la canne en prenant un point à chaque inflexion du profil au niveau des ruptures de pente pour retranscrire au mieux les morphologies du site.

Un DGPS (ou GPS différentiel) de précision centimétrique est utilisé pour réaliser ces profils de pente. Le DGPS consiste à utiliser un récepteur placé sur un repère géodésique (base) dont les coordonnées sont connues. En comparant les données calculées par ce récepteur et les données de référence d’un point connu, il est possible de déterminer l’erreur des satellites. Cette correction est ensuite transmise, via un système radio, vers une antenne mobile (Hoareau, 2016) – figure 2.

Figure 2 – En haut, schéma explicatif du fonctionnement d’un DGPS (Hoareau, 2016) – En bas, illustration de la base et d’un mobile R8s (BRGM)

Au total, sept bornes géodésiques ont été fixés à l’emplacement de ces profils de référence à Kourou (plage de l’Anse), à Rémire-Montjoly (plage des salines) et à Cayenne (plage de Montabo). Afin de pérenniser les acquisitions dans le temps, les repères géodésiques ont été matérialisés par des plots en béton (figure 3). Ceux-ci portent la mention suivante :

” Borne géodésique – Repère géographique pour le suivi du littoral – Ne pas détruire “  

Malheureusement, suite à des travaux d’aménagement (installations de banc, réhabilitation de voirie, etc.), plusieurs repères ont été détruits… Alors, bien que gris et tout petits, on ne touche pas aux repères géodésiques !

Signalisation d’une borne géodésique de l’ODyC à Kourou (ODyC, 2019)

Sources :

 


 

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